samedi 4 juin 2011

Ancienne photo de passeport

(2006-07-28) Retrospectively, it seems that younger, I was trying to be a bit different from the average people around me.  At university, where people often had long hair, I was rather clean cut.  Here is a passport photo from some later time, while working with straight looking guys.  Nowadays, no need distinguishing myself anymore: aging alone takes good care of this! 


(2011-05-26) À cette époque, quand je me promenais sur la rue Saint-Denis, en bas de Sherbrooke, les gens m'arrêtaient de temps en temps pour me demander As-tu du pot?. Plus tard, quand je me suis fait couper les cheveux, les gens ont continué de m'arrêter, mais là, plutôt pour me dire: Veux-tu du pot?

vendredi 3 juin 2011

Plaisirs d'autobus

Epsilon-TI, qui m'emploie, est constitué d'un petit noyau relativement sédentaire, et d'une équipe plus importante d'informaticiens nomades.  L'infrastructure informatique y est efficace et décentralisée.  Les calculs et les communication se font essentiellement via le nuage Internet, dans une simplicité administrative que je trouve à la fois remarquable et reposante.  La plupart du temps, je travaille chez moi, à Montréal, mais je vais rencontrer avec régularité, physiquement à Québec, le noyau de l'équipe (noyau dont je fais partie).  C'est presque toujours en autobus que j'effectue ces promenades.  Le voyage prend un peu plus de temps qu'en automobile et l'horaire est un peu plus strict, mais ces légers inconvénients sont largement compensés par le fait que je peux dormir, lire, m'amuser ou travailler dans l'autobus, selon mon humeur.

Chaque siège offre une prise pour l'alimentation électrique des ordinateurs portables.  L'autobus est équipé d'un lien WiFi, gratuit mais non chiffé.  En conséquence, il faut être attentif à bien utiliser des liens HTTPS plutôt que HTTP, dès que des mots de passe doivent transiter.  Tout confortable que l'autobus soit, l'usage de la souris ou du pavé tactile demande quelques précautions particulières, à cause des trépidations diverses de la carosserie.  Les vibrations verticales amènent le doigt flottant au dessus du pavé à le frapper à répétition, involontairement, la simulation du clic de souris sur le pavé provoque alors un grand nombre de clics intempestifs, ce qui est très irritant à l'usage.  Solution?  Désactiver cette simulation!  Les vibrations horizontales, quant à elles, rendent la souris traditionnelle plus pénible que nécessaire.  L'idéal est de développer une meilleure habileté avec le pavé tactile.  L'expérience m'a aussi montré que les jambes absorbent davantage les vibrations que la petite table disponible à chaque siège, c'est donc sur moi que je dépose le portable.  Lorsque le siège immédiatement voisin est occupé, il faut aussi apprendre à travailler les coudes un peu plus près du corps, mais ça demeure facile.

Les voisins!  Au moment de l'embarquement, et c'en est presque drôle, il m'arrive certains jours de constater que chaque personne, vraiment d'un bout à l'autre de l'autobus, a délibérement chargé le siège d'à côté avec ses bagages, de la manière la plus encombrante possible, pour décourager les nouveaux arrivants de s'asseoir à côté d'eux.  Lors de mes quelques premiers voyages, j'essayais en effet de choisir la place qui créerait le moins de dérangement; mais depuis, je choisis volontairement selon d'autres critères, et invite ensuite avec fermeté mon futur voisin à déplacer tous ses objets, peu importe la quantité ou le volume.

Malgré cette agression initiale, j'essaie de demeurer ouvert à la conversation.  Certaines personnes ne veulent clairement pas être dérangées, et cela ne me crée pas de problème.  D'autres entament la conversation, ou y répondent bien.  Quelques heures de covoiturage suffisent pour apprécier le système de valeurs ou l'expérience de vie de quelqu'un, et en montrant un rien d'écoute et d'intérêt, plusieurs de mes promenades en autobus ont été très stimulantes, enrichissantes.  J'ai maintenant tendance, je l'avoue, à choisir mon siège en fonction de la personne qui sera ma voisine ☺.

Une fois au terminus de Sainte-Foy, pour me rendre aux bureaux de Epsilon, il faut compter quelques minutes de route, les taxis étant condamnés à faire une sorte de grand demi-cercle.  À pied, une dizaine de minutes suffisent en coupant, presque en ligne droite, à travers un grand stationnement, deux parcs sportifs et un petit boisé.  Bon, l'hiver, le taxi s'impose!   Autrement, le plaisir du soleil et de la verdure, ainsi que la caresse du vent, me rendent cette marche bien agréable.

En moyenne et au total, ces promenades en autobus sont des moments privilégiés qui me permettent de briser mon ordinaire, rattraper un manque de sommeil, avancer mon travail, ou encore rencontrer des gens variés et souvent très intéressants.  Plaisirs d'autobus!